Comme dit l’adage, mieux vaut prévenir que guérir! C’est pourquoi quand j’ai appris qu’un sondage réalisé par MasterCard Canada en 2010 révélait que 48% des Canadiens dépassent systématiquement leur budget des Fêtes, j’ai conclu qu’il n’était pas trop tôt pour en parler. Je pense ne pas être la seule qui n’arrive pas à résister en trouvant finalement le super robot beaucoup trop cher dont fiston rêve depuis 2 ans, l’atelier de peinture dont grand-maman ne cesse de faire l’éloge et la moto idéale de Chéri. J’ai même déjà acheté des billets d’avion à mon amoureux à son anniversaire sans avoir regardé le budget plus que 4 secondes. Quand vient le temps de faire plaisir à ceux que j’aime, le rationnel prend le bord et je gère les failles financières seulement après coup.
Le temps des fêtes est une période émotive pour la plupart des gens, que ce soit des émotions positives ou négatives, et ça nous pousse parfois à prendre des décisions que notre cote de crédit nous fera regretter longtemps. Voici comment je vous suggère d’aborder les festivités qui arrivent rapidement maintenant que l’automne est commencé :
Faites des listes!
1 - Une liste qui dresse à peu près le portrait des soirées prévues et des déplacements. En partant de cette liste, vous pouvez estimer les frais de transport (essence, location d’auto, autobus, taxi, etc), les cadeaux pour vos hôtes et les frais d’alcool et victuailles que vous apporterez à chacune de ces réceptions. Évidemment, à ce temps-ci de l’année, on parle d’estimations! Mais basez-vous sur votre expérience de l’an dernier et vous aurez déjà une bonne idée de ce qui vous attend.
2 - Maintenant que vous avez pu quantifier les dépenses plutôt inévitables, dressez une liste des personnes à qui vous aimeriez acheter des cadeaux, et le montant que vous êtes prêts à allouer à chacune de ses personnes. Ha Ha! C’est souvent là où le bât blesse. À moins d’avoir un compte en banque sans fond, c’est à cette étape qu’on se rend normalement compte que nos projets de dépenses sont irréalistes.
Personnellement, c’est seulement la deuxième année que je m’adonne à cet exercice et ça fait toute la différence! J’étais souvent à la dernière minute pour mes cadeaux et ne sachant pas trop à qui je voulais donner quel cadeau et quelle quantité de cadeau pour être juste avec tout le monde, je dévalisais les magasins le 23 décembre en panique et je constatais seulement après que ma carte de crédit pleurait en silence. (Presque littéralement.)
En réalisant que mes ambitions de gâteries ne convenaient pas à ce que je pouvais « investir » dans Noël même en économisant un peu tout au long de l’année, j’ai revu ma façon d’aborder le fait de donner des cadeaux.
Pour mes enfants, j’ai pris le temps dès le mois de septembre de fouiller régulièrement sur Kijiji à la recherche de trésors et de super kits de legos qui m’auraient coûté 8 fois plus cher neuf. La majorité de leurs cadeaux étaient donc usagés, et même s’ils ne sont plus si petits, ils ne se sont pas formalisés de ne pas avoir à se battre avec le suremballage habituel! En plus, quand ils seront tannés de jouer avec ces jouets, je pourrai les revendre pratiquement le même prix (en espérant qu’ils ne soient pas brisés entre-temps)! « Une folle dans une poche » comme dirait ma mère.
Pour ma famille proche, j’ai plutôt opté pour des livres de ma bibliothèque. Des livres que j’ai lus et aimés, et que j’ai donné au suivant en les choisissant exprès pour chacune des personnes que j’aime, en réfléchissant à ce qui leur plairait vraiment. Et pendant le moment que j’ai passé à choisir chacun de ces livres, je me suis remémorée des souvenirs avec chacune de ces personnes, et j’ai eu l’impression sincère que je leur ferais plus plaisir avec ce cadeau sur mesure qu’avec une bougie parfumée.
Conclusion? J’ai sauvé BEAUCOUP d’argent que je n’avais pas nécessairement, et je pense avoir fait plus d’heureux que dans les années précédentes. Mais pour y arriver, j’avais besoin de recul.
Bonnes listes!