Si la tendance se maintient, une vague de démissions parmi les hauts dirigeants est à prévoir. (Photo: 123RF)
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RHÉVEIL-MATIN. Mine de rien, nous avons déjà entamé la deuxième moitié de 2023, et si la tendance se maintient, on devrait voir d’ici la fin de l’année une vague de démissions parmi les hauts dirigeants des organisations.
C’est du moins ce que prédit le directeur des ressources humaines du fournisseur de logiciels américain Phenom, Jess Elmquist, dans les pages du magazine Forbes.
Ce dernier s’est avancé sur les grandes tendances qui devraient façonner les derniers mois de l’exercice financier, après avoir passé des coups de sonde auprès de ses pairs dans différentes organisations.
Le constat est frappant, car nombreux sont ceux qui témoignent d’importants changements qui se produisent au sein de leurs équipes de gestion. Et l’une des raisons qui expliquent ce jeu de chaise musicale est l’épuisement professionnel qui les ronge.
Surpris par ce phénomène, Jess Elmquist se demande si ce sont des événements isolés, ou s’ils ne témoignent pas d’un «recalibrage» généralisé. Chose certaine, il est primordial que les organisations soient aux aguets, et qu’elles s’assurent que les connaissances accumulées par ces piliers de l’entreprise ne disparaissent pas s’ils tirent leur révérence.
Autrement, elles pourraient être grandement déstabilisées par leur départ.
Laisser aller des pratiques vétustes
Dans un monde du travail en constante évolution, Jess Elmquist met au défi les gestionnaires des ressources humaines de réviser au moins une de leurs pratiques afin de s’assurer qu’elle soit toujours adaptée au contexte actuel.
L’un des outils qui lui semblent importants à maîtriser aujourd'hui, c’est le recours à l’intelligence artificielle générative. «Son potentiel [...] n’a de limites que notre imagination», écrit-il.
La rédaction d’offres d’emploi est selon lui l’une des responsabilités des gestionnaires qui bénéficient le plus de cet outil, car il permettra à la fois de s’assurer qu’elles soient inclusives, mais aussi qu’elles utilisent des mots-clés adaptés pour attirer les bons candidats.
Les employés auront (encore) le gros bout du bâton
Bien qu’on observe que certains employeurs campent davantage leur position - exigeant par exemple plus fermement le retour au bureau comme le rapportaient les associées de l’agence de chasse de tête La tête chercheuse -, ce sont les employés qui influenceront davantage le monde du travail.
Jess Elmquist est de cet avis notamment à cause du nombre de postes vacants qui a bondi aux États-Unis. Au Québec, il est plutôt en baisse depuis le troisième trimestre de 2022 selon les données récoltées par l’Institut de la statistique. N’empêche qu’il demeure très élevé.
De plus, les Milléniaux et les membres de la génération Z sont de plus en plus nombreux sur le marché du travail. L’incertitude économique ayant modifié leurs priorités, n’empêche qu’ils cherchent toujours un environnement de travail flexible et qui prend soin de leurs employés.
L’expert encourage donc les entreprises à répondre à leurs attentes, et à «s’ouvrir à des méthodes de travail non traditionnelles». Ainsi, elles gagneront sur toute la ligne : elles attireront de nouveaux talents, et ceux-ci «les aideront à découvrir des moyens innovants et plus productifs de mener à bien leurs projets.»
La santé mentale doit demeurer une priorité
Cela ne surprendra personne, les dernières années ont miné la santé mentale de nombre d’employés.
Se réjouissant de voir que les stigmas tombent un à un, et qu’en général, les organisations offrent des programmes de mieux en mieux adaptés, Jess Elmquist réitère l’importance du bien-être de son équipe.
D’autant que ceux-ci s’attendent désormais à ce que leur patron leur offrir un environnement de travail qui veille sur leur santé mentale, rappelle-t-il.