[Photo: Jérôme Lavallée]
« On ne peut plus engager comme avant, il faut faciliter le processus d’embauche d’un candidat », statuait le vice-président aux ressources humaines de Olymel, Louis Banville lors du lancement du numéro spécial du journal Les Affaires le 25 septembre 2018.
Pour la première fois, les artisans du journal ont convié lecteurs et membres de la communauté d’affaires québécoise pour réfléchir et débattre des enjeux qui touchent la pénurie de main-d’œuvre. L'événement se tenait dans les bureaux de BCF Avocats d'affaires, commanditaire du cocktail.
« C’est une problématique trop importante pour la laisser dans le papier. Ce qui fait la force de ce numéro, ce sont les cinq solutions que l’on y propose », expliquait Marine Thomas, la directrice de contenu du Journal Les Affaires.
[Photo: Jérôme Lavallée]
Martine Hébert de la Fédération canadienne des entreprises indépendantes du Québec (FCEI), Pierre Cléroux de la Banque de développement du Canada (BDC) et Louis Banville d’Olymel étaient invités à témoigner de leur démarche pour trouver une solution à cet enjeu qui touche la majorité des secteurs d’activités dans la province.
D’entrée de jeu, Mme Hébert s’est permis de rappeler aux convives que 110 000 postes étaient présentement à pourvoir au Québec, « un record que l’on bat depuis quatre trimestres consécutifs » soutenait-elle.
Dans les PME du Québec, 9 postes sur 10 à combler requièrent de la main-d’œuvre non qualifiée selon des données recueillies par la FCEI. C’est pourquoi la vice-présidente principale de la Fédération soulignait « l’importance de valoriser ce genre de métiers auprès des jeunes ». Un portrait plus étoffé basé sur un sondage que l’organisme a mené auprès de ces membres a d’ailleurs été publié dans le journal.
Le vieillissement de la population serait la source des maux de tête de bien des employeurs québécois selon l’économiste en chef de la BDC, Pierre Cléroux. Pour tenter d’en diminuer les répercussions, l’économiste en chef de la BDC suggère que les patrons d’entreprises investissent pour réduire leur besoin de main-d’œuvre.
Cette créativité ne devrait pas se limiter à l’automatisation de tâches auparavant remplies par des humains. Les chefs de PME devraient revoir leurs outils et leurs critères de recrutement, de même que la manière de développer leur marque employeur. « Ce ne sont pas toutes les entreprises qui ont des difficultés à recruter. Celles qui performent le mieux, ce sont celles qui ont une meilleure image sur le marché comme employeur », observait-il.
Thème récurrent de la discussion, l’immigration semble être le nerf de la guerre pour plusieurs acteurs de l’industrie, bien que les résultats d’une telle mesure ne soient tangibles qu’à long terme. Pas besoin selon les panélistes d’aller chercher bien loin pour trouver des travailleurs à la recherche d’un emploi. Au Québec, rappelle Pierre Cléroux, le taux de chômage grimpe à 8 % chez les immigrants.
Mais qu’en est-il de la formation, et du partage d’employés ? Poursuivez votre réflexion sur cette question bien plus large en vous procurant un exemplaire du numéro spécial « Quand la main-d’œuvre manque à l’appel » disponible dès le 27 septembre 2018 et partagez-nous-en le fruit sur nos réseaux sociaux.
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