Le premier job de Catherine Marchand: surveiller un chantier de 12 M$


Édition du 14 Mars 2015

Le premier job de Catherine Marchand: surveiller un chantier de 12 M$


Édition du 14 Mars 2015

L’ingénieure Catherine Marchand a fait ses premières armes comme surveillante de chantier pour le projet de l’agrandissement du Centre de cancérologie Charles-Bruneau du CHU Sainte-Justine. [Photo: Jérôme Lavallée]

Dès qu'elle a quitté les bancs de l'Université de Sherbrooke, Catherine Marchand s'est vu confier un important mandat : celui de l'agrandissement du Centre de cancérologie Charles-Bruneau du CHU Sainte-Justine. Un apprentissage à la vitesse grand V pour la jeune ingénieure en génie mécanique.

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C'est dans ce projet de près de 12 millions de dollars que Catherine Marchand a fait ses premières armes en 2007, à titre de surveillante de chantier chez Dessau (rachetée depuis par la firme de génie canadienne Stantec). «Dans un hôpital, il y a plusieurs systèmes complexes qu'on ne retrouve pas ailleurs. Par exemple, il faut prévoir des circuits dans les murs pour évacuer les gaz médicaux. Il faut donc une bonne coordination entre les différents corps de métier pour éviter les mauvaises surprises.»

Parrainée pour progresser

Pour réussir, l'ingénieure en génie mécanique n'a pas été laissée à elle-même. Elle a été accueillie à bras ouverts dès son arrivée. «À 23 ans, j'étais la plus jeune de l'équipe, et la seule femme. J'ai été très bien encadrée, non seulement par mon chef d'équipe, mais aussi par les autres surveillants de chantier qui avaient 20, 30, 35 ans d'expérience. J'ai senti qu'il y avait une réelle volonté de passer le flambeau», dit-elle.

Au cours de cette première mission, elle relevait donc directement de son chef d'équipe. «Je l'accompagnais dans les réunions, sur le chantier, etc. Cet encadrement m'a permis de m'attaquer tout de suite à des projets plus complexes. Cela rassurait les clients de me voir ainsi épaulée», dit-elle.

Une confiance d'autant plus importante qu'en tant que surveillante de chantier, l'ingénieure devient les yeux de son client. C'est elle qui veille à l'avancement des travaux de sa spécialité, soit l'électricité, la ventilation, la climatisation, les systèmes de protection incendie et le chauffage. Elle doit donc être en mesure de vulgariser l'information auprès du client et s'assurer de la bonne marche du chantier avec l'entrepreneur général.

Elle doit aussi répondre aux questions qui atterrissent sur son bureau. «Au début, tout le monde arrive avec des urgences et il est difficile d'avoir une vue d'ensemble», affirme Catherine Marchand. Il faut apprendre à départager ce qui est réellement prioritaire de ce qui ne l'est pas. Et éviter les décisions hâtives. «Un petit changement peut avoir un effet domino, explique-t-elle. Par exemple, si on change un conduit d'aération de place, cela peut ensuite nous empêcher de passer autre chose qui était prévu à cet endroit.»

Au fil des mandats, la jeune femme aujourd'hui âgée de 31 ans a aussi beaucoup appris côté technique. «C'est très long faire le tour du jardin. Surtout que, pendant mes études en génie mécanique, on consacrait peu de temps à la mécanique du bâtiment. Après huit ans, il m'arrive encore d'installer des équipements que je n'avais encore jamais vus.»

Classe de maîtres

Mais son baptême du feu, elle l'a vécu lorsqu'elle a travaillé à la réfection des salles de classe de HEC Montréal, deux ans après son entrée en poste. Un projet de 18 M$, le premier qu'elle a piloté seule. Sur les planches à dessin : la réfection de 27 locaux dotés d'équipement à la fine pointe de la technologie (avec systèmes de caméras pour filmer les cours, écrans géants, circuits d'éclairage permettant divers scénarios, etc.).

«Ce qui est difficile avec ce genre de chantier, c'est qu'il n'y a pas moyen de savoir si tout fonctionne correctement avant la fin. Lorsque tu appuies sur le bouton, tu espères que tu n'as rien oublié. Et ça peut être complexe de remonter à la source du problème, surtout quand il s'agit d'auditoriums aux plafonds de 20 pieds !»

Un défi relevé avec brio par l'ingénieure, qui fait aujourd'hui partie de la poignée de jeunes gestionnaires qui travaillent dans les bureaux québécois de Stantec. En effet, 14 % des gestionnaires ont moins de 34 ans. Ce pourcentage grimpe à 52 % chez les 44 ans et moins.

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