2017, l'année de la reprise

Offert par Les Affaires


Édition du 23 Septembre 2017

2017, l'année de la reprise

Offert par Les Affaires


Édition du 23 Septembre 2017

Stantec (­ex-Dessau) gagne une place dans le palmarès par rapport à l’année dernière. La firme est engagée entre autres dans le chantier du nouveau pont ­Champlain.

DOSSIER LES GRANDS DE L'INGÉNIERIE AU QC - SNC-Lavalin et WSP Global sont pour une deuxième année consécutive au sommet du palmarès des firmes d'ingénierie du Québec. Cependant, l'écart entre elles s'est bien creusé. Bien qu'elles aient toutes deux connu une baisse de leurs effectifs, WSP Global n'a plus qu'environ 800 employés de moins que SNC-Lavalin. Celle-ci affiche une baisse de 20,7 % du nombre de ses employés - seulement 2,7 points de pourcentage de moins que l'année dernière. Une baisse attribuable à la poursuite de ses efforts pour se recentrer sur ses expertises principales. Elle a ainsi vendu ses activités en France et ses actifs immobiliers à la fin de 2016, pour 2 000 employés au total.

WSP Global, elle, a connu une bonne année au Québec, notamment grâce à sa participation aux travaux de l'échangeur Turcot. Son effectif a augmenté à l'échelle mondiale, mais est resté presque équivalent à celui de l'année dernière dans la province, où l'heure est plutôt à la stabilité des équipes, qui se sont enrichies ces dernières années grâce à diverses acquisitions. Les perspectives sont cependant optimistes, d'autant que la firme espère remporter un appel d'offres pour le chantier du REM (Réseau électrique métropolitain).

Stantec (ex-Dessau) gagne une place au palmarès par rapport à l'année dernière après plusieurs années de reconstruction. En 2014, Dessau occupait la 2e place. Stantec, qui n'a racheté que la partie ingénierie de Dessau et les 1 300 salariés de ce service, a dégringolé à la 5e place en 2015. Cette année, la firme passe devant Tetra Tech et fait partie du trio de tête. Spécialisée en infrastructures, elle est particulièrement présente dans le transport (35 % du volume d'activité), dans le bâtiment (25 %), dans l'énergie (20-25 %) et dans les télécommunications, les villes intelligentes et l'environnement.

«Au Québec, nos opérations vont bien», confirme Isabelle Jodoin, vice-présidente principale pour le Québec de Stantec. Engagée dans les chantiers du pont Champlain, du métro et des nouveaux garages de la STM, la firme prépare actuellement la documentation pour répondre aux appels d'offres concernant le REM.

La baisse des effectifs se poursuit

Dans le reste du classement, peu de changements fondamentaux, à une exception près : Norda Stelo (anciennement Roche). Alors qu'elle occupait la 6e place l'année dernière, la firme est tombée à la 9e place cette année après avoir perdu 41,2 % de ses effectifs en un an. Cette baisse est due en partie à la vente d'actifs dans l'évaluation foncière (150 personnes), qui ne fait plus partie de la stratégie de Norda Stelo, mais la société a aussi mis à pied plus de 100 employés en mai 2016, faute d'activité suffisante pour les occuper. Le reste s'explique par la vente d'autres activités et par des départs volontaires, plus nombreux que prévu. «Notre plan de redressement a trop bien fonctionné : beaucoup de gens inquiets sont allés occuper des postes dans les services publics, où la sécurité d'emploi est supérieure», observe Alex Brisson, président et chef de la direction. Cela dit, la situation s'améliore pour Norda Stelo, qui a commencé à réembaucher.

Au cours des 12 derniers mois, le nombre d'employés a continué de baisser pour de nombreuses firmes, dans des proportions très diverses selon les cas. Si le pic est atteint avec Norda Stelo, les taux oscillent plutôt autour de 15 à 20 %. GCM Consultants (15e) arrive au deuxième rang quant à la baisse d'effectifs (-26,9 %). Pourtant, son chiffre d'affaires est en croissance : 10 % en 2016 et sûrement 10 % cette année encore, selon Normand Thouin, PDG. La firme, présente seulement dans le difficile secteur industriel, a «un mot d'ordre : diversification», souligne M. Thouin. C'est donc grâce à l'élargissement de sa gamme de services qu'elle se sort d'affaire, alors que «le secteur est déprimé depuis trois ans», regrette-t-il. La firme a fait «des révisions de procédure depuis 2015 pour s'améliorer». Elle a notamment mis en place une équipe multidisciplinaire spécialisée en technologies propres.

La baisse ralentit

Les augmentations sont bien moins fortes, malgré celle du Groupe ABS (+25 %). Laporte Experts Conseils (19e) a enregistré une hausse de 8,3 % par rapport à l'année dernière et a gagné trois places au palmarès. Elle cumule 30 % de gain en nombre d'employés sur les trois dernières années. Spécialisée dans les procédés pharmaceutiques, les biotechs et l'agroalimentaire, la firme a 18 bureaux au Canada, aux États-Unis et en France. Les clés de son succès ? «Notre hyperspécialisation, ainsi que notre taille, qui nous permet d'avoir une approche flexible», répond Daniel Laporte, président-fondateur de Laporte Experts Conseils. Même si «nos secteurs ne sont pas en expansion, il y a une légère croissance», constate le dirigeant, qui veut augmenter l'activité de sa firme en Europe et aux États-Unis.

Au final, le nombre total d'employés dans les plus grandes firmes de génie du Québec a encore perdu 1 600 personnes. Cependant, la baisse ralentit : elle était de 3 000 personnes entre 2015 et 2016, et la plupart des firmes ont commencé à observer une reprise sérieuse de l'activité, ce qui devrait se voir dans les chiffres de 2018.

Cliquez ici pour consulter le dossier Les grands de l'ingénierie

À la une

Bourse: records en clôture pour Nasdaq et S&P 500, Nvidia première capitalisation mondiale

Mis à jour le 18/06/2024 | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. Les titres de l’énergie contribuent à faire grimper le TSX.

Stellantis rappelle près de 1,2 million de véhicules aux États-Unis et au Canada

Environ 126 500 véhicules au Canada sont concernés par le rappel.

Le régulateur bancaire fédéral maintient la réserve de stabilité intérieure à 3,5%

L’endettement des ménages reste une préoccupation pour le Bureau du surintendant des institutions financières.