(Photo: Redd pour Unsplash)
LES CLÉS DE LA CRYPTO est une rubrique qui décode patiemment l’univers de la cryptomonnaie et ses secousses boursières, industrielles et médiatiques. François Remy se donne pour mission d’identifier les entrepreneurs prometteurs, de décoder les progrès techniques et d’anticiper les impacts industriel et sociétal de cette monnaie numérique.
(Illustration: Camille Charbonneau)
L'année 2021 marque un fameux millésime pour les jeunes entreprises de la chaîne de blocs. Les rondes de financement explosent les compteurs un peu partout dans le monde.
« Une année qui a déjà battu tous les records », mentionne l'entreprise d'analyse commerciale CB insights dans son nouveau rapport trimestriel L'état des lieux de la chaîne de blocs https://www.cbinsights.com/research/report/blockchain-trends-q3-2021. Le financement mondial des start-ups actives dans la chaîne de blocs et/ou les cryptomonnaies a continué son ascension (+384% par rapport à 2020) pour atteindre de nouveaux sommets : l’équivalent de 19 milliards de dollars (G$) canadiens depuis janvier.
Un phénomène qui ne s’est donc pas arrêté aux frontières du Canada. Rien qu’au cours des trois derniers mois écoulés, les entreprises en croissance ont vu affluer près de 645 millions de dollars (M$), soit des montants dix fois plus conséquents qu’au trimestre précédent.
Parmi celles-ci, citons l’entreprise vancouvéroise Dapper Labs, rendue célèbre à la fin de 2017 pour ses CryptoKitties https://www.cryptokitties.co/ (oui oui, des chatons numériques à élever, à collectionner ou à vendre), mais qui est passée en ligue majeure de l’industrie crypto avec les NBA Top Shot https://nbatopshot.com/ (de grands moments de joueurs de basket-ball immortalisés sous forme de NFT sur la chaîne de blocs).
Forte de 220 employés et valorisée à 9,5 G$, la licorne Dapper Labs a ainsi réalisé en septembre dernier une méga-ronde de plus de 300 M$ https://venturebeat.com/2021/09/22/dapper-labs-raises-250m-and-seals-deal-with-laliga-for-soccer-nft-collectibles/, qui serviront entre autres à démocratiser davantage les objets digitaux de collection.
Un mois plus tôt, un autre acteur principal de l’écosystème du bitcoin avait aussi mené une méga-ronde de l’ordre de 261 M$ https://blockstream.com/2021/08/24/en-blockstream-secures-210m-series-b-financing/ , la société Blockstream siégeant à Victoria, en Colombie-Britannique.
[CARTOGRAPHIE DES FINANCEMENTS]
Créée en 2014 en se donnant pour mission de « bâtir l’infrastructure financière du futur » en suivant l’innovation libre, l’entreprise s’est imposée en cheffe de file dans le domaine des technologies de la chaîne de blocs et de la recherche de pointe en cryptographie et en systèmes distribués. Il s’agit d’une nouvelle licorne, dont la valeur flirte désormais avec les 4 G$.
Il faut dire qu’avec douze nouvelles licornes à l’échelle mondiale sur la période observée, ce « taux de natalité entrepreneuriale » n’a jamais été aussi élevé. Cela étant dit, le troupeau demeure très américain, avec 15 licornes sur les 31 répertoriées cette année.
Autre fait notable, alors que ce sont les "cryptobourses" qui ont attiré le plus de fonds par rapport à toutes les autres catégories d’activités cette année, le Canada n’enregistre aucun financement dans ce secteur précis.
Sur l’échiquier international du capital-risque, le Canada se distingue grâce à son dynamisme par rapport au reste du monde avec environ 10% des financements pendant le trimestre observé, et ce, alors que les opérations ne représentent que 2% des volumes globaux (286 deals). Bien plus grande, l’Europe affiche 15% des financements, tandis que l’Asie pèse pour 20%. Mais ce sont les États-Unis qui dominent largement (50%).
Pour conclure le top cinq trimestriel des financements au Canada, dans une mesure nettement moindre que leurs homologues, notons, tout d’abord, la société Figment, fournisseur torontois d’infrastructure pour le web décentralisé, qui a récolté pour 62 M$ https://figment.io/resources/figment-announces-50-million-in-series-b-funding/. Ensuite, on retrouve Horizon Blockchain Games, une autre entreprise de Toronto, qui comme son nom l'indique crée des jeux cryptos et des outils pour aider les autres à en faire de même, dont la somme obtenu s’élève à 5,6 M$. Enfin, le « groupe mondial décentralisé de développeurs passionnés » Fuel Labs, qui élabore des protocoles venant se greffer sur Ethereum, a reçu un soutien financier à hauteur de 1,9 M$ https://www.businesswire.com/news/home/20210921005286/en/Fuel-Labs-Announces-1.5-Million-of-Support-Led-by-CoinFund .
En somme, depuis le début de l’année, plus d’1,2 G$ canadiens ont déjà été injectés dans des start-ups et scale-ups liées à la crypto. Et la tendance ne devrait pas s’inverser de sitôt…
L'année 2021 marque un fameux millésime pour les jeunes entreprises de la chaîne de blocs. Les rondes de financement explosent les compteurs un peu partout dans le monde.
«Une année qui a déjà battu tous les records», mentionne l'entreprise d'analyse commerciale CB insights dans son nouveau rapport trimestriel L'état des lieux de la chaîne de blocs. Le financement mondial des start-ups actives dans la chaîne de blocs et/ou les cryptomonnaies a continué son ascension (+384% par rapport à 2020) pour atteindre de nouveaux sommets : l’équivalent de 19 milliards de dollars (G$) canadiens depuis janvier.
Un phénomène qui ne s’est donc pas arrêté aux frontières du Canada. Rien qu’au cours des trois derniers mois écoulés, les entreprises en croissance ont vu affluer près de 645 millions de dollars (M$), soit des montants dix fois plus conséquents qu’au trimestre précédent.
Parmi celles-ci, citons l’entreprise vancouvéroise Dapper Labs, rendue célèbre à la fin de 2017 pour ses CryptoKitties (oui oui, des chatons numériques à élever, à collectionner ou à vendre), mais qui est passée en ligue majeure de l’industrie crypto avec les NBA Top Shot (de grands moments de joueurs de basket-ball immortalisés sous forme de NFT sur la chaîne de blocs).
Forte de 220 employés et valorisée à 9,5 G$, la licorne Dapper Labs a ainsi réalisé en septembre dernier une méga-ronde de plus de 300 M$, dont la somme servira entre autres à démocratiser davantage les objets digitaux de collection.
Un mois plus tôt, un autre acteur principal de l’écosystème du bitcoin avait aussi mené une méga-ronde de l’ordre de 261 M$, la société Blockstream siégeant à Victoria, en Colombie-Britannique.
Créée en 2014 en se donnant pour mission de «bâtir l’infrastructure financière du futur» en suivant l’innovation libre, l’entreprise s’est imposée en cheffe de file dans le domaine des technologies de la chaîne de blocs et de la recherche de pointe en cryptographie et en systèmes distribués. Il s’agit d’une nouvelle licorne, dont la valeur flirte désormais avec les 4 G$.
Il faut dire qu’avec douze nouvelles licornes à l’échelle mondiale sur la période observée, ce « taux de natalité entrepreneuriale » n’a jamais été aussi élevé. Cela étant dit, le troupeau demeure très américain, avec 15 licornes sur les 31 répertoriées cette année.
Autre fait notable, alors que ce sont les cryptobourses qui ont attiré le plus de fonds par rapport à toutes les autres catégories d’activités cette année, le Canada n’enregistre aucun financement dans ce secteur précis.
Sur l’échiquier international du capital-risque, le Canada se distingue grâce à son dynamisme par rapport au reste du monde avec environ 10% des financements pendant le trimestre observé, et ce, alors que les opérations ne représentent que 2% des volumes globaux (286 deals). Bien plus grande, l’Europe affiche 15% des financements, tandis que l’Asie pèse pour 20%. Mais ce sont les États-Unis qui dominent largement (50%).
Pour conclure le top cinq trimestriel des financements au Canada, dans une mesure nettement moindre que leurs homologues, notons, tout d’abord, la société Figment, fournisseur torontois d’infrastructure pour le web décentralisé, qui a récolté pour 62 M$. Ensuite, on retrouve Horizon Blockchain Games, une autre entreprise de Toronto, qui comme son nom l'indique crée des jeux cryptos et des outils pour aider les autres à en faire de même, dont la somme obtenu s’élève à 5,6 M$. Enfin, le « groupe mondial décentralisé de développeurs passionnés » Fuel Labs, qui élabore des protocoles venant se greffer sur Ethereum, a reçu un soutien financier à hauteur de 1,9 M$.
En somme, depuis le début de l’année, plus d’1,2 G$ canadiens ont déjà été injectés dans des start-ups et scale-ups liées à la crypto. Et la tendance ne devrait pas s’inverser de sitôt…
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