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Bien que seuls 10 % des investisseurs aient recours aux Fintechs aujourd’hui, ne vous méprenez pas : un bond de 30 à 40 % de leur adoption devrait être observé au cours des trois prochaines années, apprend-on dans la plus récente édition du Rapport mondial sur la gestion de patrimoine d’EY.
Le cabinet-conseil suggère d’ailleurs aux fournisseurs de services financiers de ne pas manquer le bateau, car si seuls 4 % des investisseurs sondés sont prêts à aller voir ailleurs sur cette seule base, 25 % des répondants souhaitent qu’un tel produit leur soit offert.
« Les gestionnaires devront présenter la meilleure proposition de valeur possible pour le bon utilisateur pour fidéliser leurs clients existants et attirer les clients de leurs concurrents qui veulent bouger », conseille David Hurd, leader national, Gestion des actifs et du patrimoine, EY Canada.
En effet, 20 % des 500 investisseurs canadiens ont répondu qu’ils ont l’intention de changer de gestionnaire de patrimoine au cours des trois prochaines années. C'est un taux qui est semblable à celui observé au cours des trois dernières années.
Le contexte pandémique et le désir d’obtenir un meilleur rendement nourrissent également (25 %) ce besoin de changement des Canadiens sondés, qui se trouvent en grande partie parmi la génération X (46 %) et celle des baby-boomers (29 %).
Que l’objectif soit de protéger la richesse et miser sur la stabilité, ou d’adopter une stratégie plus risquée pour obtenir plus de gain, « un investisseur qui ne se sent pas équipé pour y arriver sera prompt à regarder ailleurs », estiment les co-auteurs de l’étude Jonathan Simpkins, Swati Cavale, Christine Menezes, and Hudson Wildberger.
Ils font aussi remarquer que les personnes les plus susceptibles de bouger leur épargne ne comptent déplacer que 32 % de leur portefeuille. Les investisseurs canadiens désirent ainsi diversifier le type de produits financiers dans lesquels ils mettent leur argent, faisant passer le nombre de produits moyens par Canadiens de 4,1 en 2021 à 5,5 en 2024.
Seule la moitié des répondants préfère passer par un seul fournisseur de services financiers, notent les co-auteurs de l’étude.
En plus de miser sur les outils numériques, les fournisseurs de services ne doivent pas négliger d’offrir un service-conseil de qualité. Après tout, les Canadiens souhaitent encore poser leurs questions à un autre humain, et ce plus la valeur nette de leurs actifs augmente.
« Les gestionnaires de patrimoine doivent améliorer en priorité les modèles hybrides qui permettent d’offrir les deux options, et favoriser les interactions harmonieuses pour se distinguer dans un marché concurrentiel où les investisseurs réclament plus d’options », suggère David Hurd.