La géotechnique sur le radar

Offert par Les Affaires


Édition du 27 Octobre 2021

La géotechnique sur le radar

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La foreuse GT6 est fabriquée à Val-D'or par MBI Global. (Photo: courtoisie)

GÉNIE-CONSEIL. Expertise pourtant fondamentale dans la construction d’une grande variété d’ouvrages, la géotechnique demeure encore méconnue. Une réalité qui change tranquillement, car le marché valorise toujours plus ce savoir-faire déterminant.

La géotechnique consiste en l’étude des sols en vue d’aider un maître d’ouvrage à adapter au site choisi l’infrastructure qu’il doit concevoir, qu’il s’agisse d’un bâtiment institutionnel, d’une voie ferrée, d’un pont ou d’un tunnel, entre autres. Si ce genre d’analyse était jadis réservé aux grands projets, comme les barrages et les infrastructures routières, il s’est tranquillement répandu à plusieurs projets résidentiels d’envergure, dont les maisons à plusieurs millions de dollars. 

Engagées par les promoteurs, les firmes de génie-conseil, les villes, les ministères, les ingénieurs en structure ou les architectes qui chapeautent les projets, les firmes de géotechnique accomplissent généralement leur travail en amont de ceux-ci. « On analyse le sol pour en déterminer la capacité portante et la classification sismique. Nous étudions aussi la nappe phréatique pour évaluer le drainage du site », explique David Giguère, chef de service pour la géotechnique à NCL Envirotek. 

Ces informations sont d’une grande utilité dans la conception de l’ouvrage : si un sol se draine moins bien, par exemple, les ingénieurs devront prévoir d’imperméabiliser les fondations. Ce type d’analyse est aussi bénéfique à l’étape de la construction elle-même. Toujours dans l’exemple où le sol serait mal drainé, l’entrepreneur pourrait alors prévoir d’installer du drainage temporaire. 

« Les concepteurs et les constructeurs comprennent maintenant l’importance de notre expertise. C’est donc encourageant, de travailler en géotechnique ; on a plus de reconnaissance qu’avant », constate David Giguère. NCL Envirotek, qui a des bureaux à Montréal, à Windsor et à Saint-Roch-de-l’Achigan, a récemment travaillé sur plusieurs projets publics. 

« On a beaucoup travaillé pour le Centre de services scolaire de la Pointe-de-l’Île et le Centre de services scolaire de Montréal, par exemple, dans le cadre de la rénovation ou de l’agrandissement des écoles Henri-Bourassa, Notre-Dame-de-Fatima et de la Fraternité, énumère David Giguère. C’est un beau marché. » La firme a aussi réalisé bon nombre d’études pour des municipalités dans Lanaudière, en Estrie et à Montréal, dans le cadre de projets d’agrandissements d’écoles (primaire, secondaire et cégep) et d’une usine, de la construction d’une nouvelle garderie et de projets de bâtiments résidentiels multiétagés.

 

Des sols toujours différents

Pour connaître la composition du sol, les firmes de géotechnique font des forages « in situ ». Les échantillons sont ensuite analysés en laboratoire et les résultats sont finalement compilés dans un rapport qui décrit les sols et fait les recommandations appropriées aux concepteurs et aux entrepreneurs. 

Si ces étapes sont toujours les mêmes, chaque projet demeure différent, note David Giguère. D’abord, le type d’ouvrage influence les facteurs à considérer au départ. Construire un édifice de huit étages, par exemple, diffère largement de construire un bungalow. Sans compter que les sols étudiés sont eux-mêmes très variés. « Certains secteurs comportent des similarités, mais parfois, le sol est significativement différent de l’autre côté ou à l’autre bout de la rue », fait remarquer le spécialiste.

 

Une foreuse québécoise

Pour réaliser leurs analyses, les géotechniciens forent le sol. Ils ont donc besoin de foreuses. Depuis 2015, celles de marque GTechDrill sont fabriquées à Val-d’Or par MBI Global, qui vise aujourd’hui à devenir une référence dans un marché somme toute limité. « C’est notre objectif d’ici trois à cinq ans », avance Daniel Misiano, son président.

Pour ce faire, MBI Global compte faire valoir les innovations de ses foreuses. « On veut être un leader dans la transition des foreuses mécaniques vers l’hydraulique, explique Daniel Misiano. On travaille aussi fort sur l’informatisation de nos machines. » Il ajoute que la technologie utilisée par les GTechDrill apporte plus de flexibilité que la concurrence. « Nos foreuses sont modulaires, contrairement aux modèles américains et européens », avance celui qui compte notamment le ministère des Transports du Québec parmi ses clients.

Pour le moment, 60 % des ventes de GTechDrill sont concentrées au Québec. La balance provient en grande partie du reste du Canada et des États-Unis. « On veut profiter de la manne que représente actuellement le marché des foreuses géotechniques en Amérique du Nord », précise Daniel Misiano. 

 

Expertise pourtant fondamentale dans la construction d’une grande variété d’ouvrages, la géotechnique demeure encore méconnue. Une réalité qui change tranquillement, car le marché valorise toujours plus ce savoir-faire déterminant.
La géotechnique consiste en l’étude des sols en vue d’aider un maître d’ouvrage à adapter au site choisi l’infrastructure qu’il doit concevoir, qu’il s’agisse d’un bâtiment institutionnel, d’une voie ferrée, d’un pont ou d’un tunnel, entre autres. Si ce genre d’analyse était jadis réservé aux grands projets, comme les barrages et les infrastructures routières, il s’est tranquillement répandu à plusieurs projets résidentiels d’envergure, dont les maisons à plusieurs millions de dollars. 
Engagées par les promoteurs, les firmes de génie-conseil, les villes, les ministères, les ingénieurs en structure ou les architectes qui chapeautent les projets, les firmes de géotechnique accomplissent généralement leur travail en amont de ceux-ci. « On analyse le sol pour en déterminer la capacité portante et la classification sismique. Nous étudions aussi la nappe phréatique pour évaluer le drainage du site », explique David Giguère, chef de service pour la géotechnique à NCL Envirotek. 
Ces informations sont d’une grande utilité dans la conception de l’ouvrage : si un sol se draine moins bien, par exemple, les ingénieurs devront prévoir d’imperméabiliser les fondations. Ce type d’analyse est aussi bénéfique à l’étape de la construction elle-même. Toujours dans l’exemple où le sol serait mal drainé, l’entrepreneur pourrait alors prévoir d’installer du drainage temporaire. 
« Les concepteurs et les constructeurs comprennent maintenant l’importance de notre expertise. C’est donc encourageant, de travailler en géotechnique ; on a plus de reconnaissance qu’avant », constate David Giguère. NCL Envirotek, qui a des bureaux à Montréal, à Windsor et à Saint-Roch-de-l’Achigan, a récemment travaillé sur plusieurs projets publics. 
« On a beaucoup travaillé pour le Centre de services scolaire de la Pointe-de-l’Île et le Centre de services scolaire de Montréal, par exemple, dans le cadre de la rénovation ou de l’agrandissement des écoles Henri-Bourassa, Notre-Dame-de-Fatima et de la Fraternité, énumère David Giguère. C’est un beau marché. » La firme a aussi réalisé bon nombre d’études pour des municipalités dans Lanaudière, en Estrie et à Montréal, dans le cadre de projets d’agrandissements d’écoles (primaire, secondaire et cégep) et d’une usine, de la construction d’une nouvelle garderie et de projets de bâtiments résidentiels multiétagés.
Des sols toujours différents
Pour connaître la composition du sol, les firmes de géotechnique font des forages « in situ ». Les échantillons sont ensuite analysés en laboratoire et les résultats sont finalement compilés dans un rapport qui décrit les sols et fait les recommandations appropriées aux concepteurs et aux entrepreneurs. 
Si ces étapes sont toujours les mêmes, chaque projet demeure différent, note David Giguère. D’abord, le type d’ouvrage influence les facteurs à considérer au départ. Construire un édifice de huit étages, par exemple, diffère largement de construire un bungalow. Sans compter que les sols étudiés sont eux-mêmes très variés. « Certains secteurs comportent des similarités, mais parfois, le sol est significativement différent de l’autre côté ou à l’autre bout de la rue », fait remarquer le spécialiste.
Une foreuse québécoise
Pour réaliser leurs analyses, les géotechniciens forent le sol. Ils ont donc besoin de foreuses. Depuis 2015, celles de marque GTechDrill sont fabriquées à Val-d’Or par MBI Global, qui vise aujourd’hui à devenir une référence dans un marché somme toute limité. « C’est notre objectif d’ici trois à cinq ans », avance Daniel Misiano, son président.
Pour ce faire, MBI Global compte faire valoir les innovations de ses foreuses. « On veut être un leader dans la transition des foreuses mécaniques vers l’hydraulique, explique Daniel Misiano. On travaille aussi fort sur l’informatisation de nos machines. » Il ajoute que la technologie utilisée par les GTechDrill apporte plus de flexibilité que la concurrence. « Nos foreuses sont modulaires, contrairement aux modèles américains et européens », avance celui qui compte notamment le ministère des Transports du Québec parmi ses clients.
Pour le moment, 60 % des ventes de GTechDrill sont concentrées au Québec. La balance provient en grande partie du reste du Canada et des États-Unis. « On veut profiter de la manne que représente actuellement le marché des foreuses géotechniques en Amérique du Nord », précise Daniel Misiano. 

 

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