Josée Lupien, présidente, Vertima
Une femme, qui grave son nom dans le secteur du bâtiment durable. A tel point d’être la première à recevoir la certification LEED Fellow au Québec. Cofondatrice de la société Vertima, spécialisée dans les matériaux et bâtiments durables, Josée Lupien a obtenu plusieurs reconnaissances dans son domaine. Elle est également membre fondatrice du Conseil du bâtiment durable du Canada-Québec.
Lauréate - Entrepreneure, petite entreprise - PRIX GOUVERNEMENT DU QUÉBEC
Comment êtes-vous arrivée dans le secteur du bâtiment durable ?
Après des études axées sur la santé et la psychologie, j’ai travaillé dans la décoration et l’aménagement intérieur, avec toujours, la mission de vouloir aider les gens.
J’ai eu rapidement des promotions, comme d’être en charge des spécificités architecturales chez les Peintures Ici, qui ont fait que j’ai été amenée à travailler avec les nouvelles normes pour les bâtiments LEED à partir de 2002.
Votre plus grande fierté ?
J’ai eu la chance de participer à l’avancement du bâtiment durable au Québec. De par mon poste à l’époque, j’ai voulu aller passer les titres professionnels agréés. Si bien qu’en 2007, mon conjoint et moi avons décidé de nous lancer ensemble dans le domaine. Nous avons été rapidement sollicités par des acteurs qui avaient besoin d’être accompagnés pour faire des analyses et produire les fiches techniques de leurs produits.
Votre principale réalisation ?
J’ai reçu l’an dernier le titre de LEED Fellow, ce qui fait de moi la première femme à obtenir ce titre au Québec. Cela représente une reconnaissance de nos pairs alors que j’ai aidé à fonder la section du Québec et siégé dix ans sur le conseil d’administration pour aider le secteur du bâtiment durable à avancer, et ce, avant même d’être en affaires avec mon conjoint.
Quel a été votre plus grand défi ?
Partir en affaires dans un nouveau domaine comporte son lot de défis. Convaincre les gens de faire les choses différemment en est un, car dans le fond, le développement durable n’est pas sorcier. Que ce soit au niveau des municipalités, des promoteurs, il faut que chacun des acteurs puissent voir la portion dont ils sont responsables et qu’ils vous fassent confiance.
Quels sont vos objectifs pour l’avenir de Vertima ?
Avec 10 salariés et 1M$ de chiffre d’affaires visé cette année, nous anticipons une belle croissance sur le marché américain, où nous sommes entrés depuis un an et demi avec un partenaire d’affaires. Nous avons également engagé un architecte colombien en vue de développer le marché de l’Amérique du Sud.
Comment conciliez-vous votre vie professionnelle et personnelle ?
Cela reste un défi de tous les jours. Mais en tant que couple, il est important de se déléguer des tâches. J’ai toujours été sur le côté plus technique de par mon expertise tandis que mon conjoint est plus sur le développement des affaires. L’une des difficultés, c’est d’arriver à décrocher quand on arrive à la maison, car on a encore beaucoup d’enthousiasme.
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