Le ministre de la Santé, Christian Dubé, en a fait l'annonce deux jours avant la date butoir. (Photo: La Presse Canadienne)
Confronté au risque de voir le réseau de la santé aux prises avec une pression insoutenable, le ministre de la Santé Christian Dubé reporte d’un mois la vaccination obligatoire des employés du réseau.
La nouvelle date butoir du 15 novembre est ainsi «une dernière chance» de se faire vacciner, de dire le ministre.
Le taux de vaccination du personnel a fortement augmenté au cours des dernières semaines et atteint maintenant 96%, mais cela signifie toujours que quelque 14 000 employés seraient retirés du service. Le ministre a rappelé que ce nombre était dans le même ordre de grandeur que le manque à gagner survenu à la suite de la première vague, une situation qu’il ne veut à aucun prix répéter, alors que le réseau est déjà plus fragile qu’il y a 19 mois.
L’entrée en vigueur de cette obligation vendredi aurait ainsi entraîné, d’après la sous-ministre Lucie Opatrny, la fermeture de 600 lits et de 35 salles d’opération. De plus, de nombreux CHSLD et résidences pour personnes âgées n’auraient plus eu suffisamment d’employés pour fonctionner.
En conférence de presse à Montréal, Christian Dubé a aussi expliqué que le retrait de ce personnel aurait mis une forte pression sur les employés actuels et obligé notamment l’imposition de temps supplémentaire obligatoire, une pratique qu’il tente au contraire d’éliminer.
Pour l’instant, il donne une dernière chance aux non-vaccinés, mais privera ceux-ci de toutes leurs primes et leurs incitatifs financiers à compter de lundi et ils devront être testés au moins trois fois par semaine.
Christian Dubé reconnaît qu’il s’agissait d’une décision très difficile à prendre, mais il a fait valoir que de laisser partir ces 14 000 employés représentait une décision trop lourde de conséquences.