Transat A.T.(TRZ, 9,87$) conclut une entente clé avec le géant européen des voyages vacances Thomas Cook, qui lui permet de faire un pas de plus vers un modèle d’affaires assurant une rentabilité durable.
Contrer les fluctuations des coûts associées au carburant, aux devises ou encore au personnel est un défi de tous les instants dans le secteur du transport aérien, caractérisé par une concurrence impitoyable. Le voyagiste montréalais vient de franchir une autre étape pour parvenir à un modèle d'affaires dont la rentabilité est plus durable.
Dans le cadre de la recomposition de sa flotte, la société a signé un accord de sept ans avec Thomas Cook, qui prévoit que Transat pourra utiliser les Airbus 321 de son partenaire. En contrepartie elle mettra au moins un gros porteur A330-200 à la disposition de Thomas Cook.
Cet accord permet aux deux entreprises d’optimiser leur flotte en fonction des besoins qui varient selon les saisons. Air Transat fait appel à de petits porteurs pour servir ses destinations dans les Caraïbes, au Mexique et en Floride. En été, elle utilise davantage les gros porteurs pour assurer la liaison avec les destinations européennes. Thomas Cook a pour sa part besoin de gros porteurs l’hiver pour servir Cuba et la République Dominicaine, notamment.
«Cet accord est une nouvelle étape dans la recomposition de notre flotte», a dit dans un communiqué Jean-Marc Eustache, président et chef de la direction de Transat. «Il nous permet d'améliorer notre modèle de flotte flexible et de le rendre encore plus efficace.»
Une recomposition de la flotte en plusieurs actes
Cet accord s’ajoute aux autres initiatives pilotées par la direction de Transat dont l’objectif ultime est d’exploiter seulement des appareils de l’avionneur européen Airbus. À la clé, Transat avance que cette stratégie permettra d’offrir une expérience mieux harmonisée à ses clients et de diminuer ses coûts d’exploitation.
Le voyagiste va accueillir à l’été 2019 dix nouveaux appareils A321neo LR qui remplaceront progressivement les appareils A310.
Grâce à l’accord signé avec Thomas Cook, Transat pourra remplacer l’ensemble des Boeing 737 qu’elle utilise de façon saisonnière.
Transat vise également à remplacer ses 737 utilisés de façon permanente, au fur et à mesure que les baux de location expireront, par des appareils d’Airbus comme ceux mentionnés précédemment.
La stratégie de concentrer ses appareils chez un seul constructeur d’avions permet notamment à Transat de qualifier ses pilotes simultanément sur tous ses appareils. Ainsi, elle pourra réaliser d’importantes économies de coûts sur le plan de la formation.
Le titre de Transat gagne 0,6% vers 12h15 lundi. Il s’est envolé de 78% à ce jour en 2017.
Maintenant, lisez pourquoi Transat A.T. vise investir dans un nouveau créneau, les hôtels.