(Photo: Getty)
Qui dit été chaud, dit rafraîchissement. Quand on pense à toutes les formes de consommations rafraîchissantes, il nous vient potentiellement en tête une bière bien froide! L’industrie de la bière est un marché en effervescence, où les occasions coulent à flots. Par contre, la concurrence est de plus en plus féroce.
Dans ce contexte, l’efficacité opérationnelle est le nerf de la guerre dans cette industrie qui générer des revenus de 13,6 milliards de dollars canadiens au Canada. Et la brasserie Labatt est sans doute un exemple à suivre à bien des égards.
Saviez-vous que l’entreprise avait réussi à faire des économies en temps, en ressources et en énergie? Cette année seulement, on parle déjà d’économies qui s’élèvent plus d’un million de dollars.
Sa recette? Labatt est tout simplement à l’écoute de ses employés.
Plus de 250 projets (idées) ont été soumis à l’interne par des travailleurs issus de différents départements. Peu importe que ce soit un plombier, un technicien ou même un ingénieur, toutes les idées étaient bonnes à prendre.
C’est pourquoi Labatt est un exemple à suivre. Et c’est assez logique.
Les travailleurs qui œuvrent chaque jour dans l’entreprise sont les mieux placés pour comprendre, analyser et présenter des pistes de solutions à un problème ou même révolutionner des méthodes de travail.
C’est tout un défi que de gérer plus de 250 idées…
Comment Labatt a-t-elle pu réussir?
Comment réussir à bien gérer les idées tout en retirant le maximum pour des résultats concrets et durables pour notre organisation?
Règle #1: créer un environnement générateur d'idées
Une des étapes clés du processus de gestion des idées est bien certainement d’avoir une idée. Toutefois, un environnement propice aux échanges doit être favorisé afin d’améliorer les rapports entre les travailleurs et les gestionnaires.
Pour y arriver, on a besoin de tout le monde.
Vos employés ont de bonnes idées, et vous vous demandez comment réussir à gérer toutes ces informations?
Développer d’abord un système de communication propice aux échanges d’idées comme des caucus d’équipe ou des scrums soutenus par des tableaux de gestion visuelle ou encore par des ateliers de résolution de problèmes (de style Kaizen).
Ces systèmes encouragent la participation des employés à proposer des idées. Ce n’est pas l’idée en soi qui est le plus importante, mais bel et bien les interactions qu’ont les employés et les résultats qui peuvent en ressortir.
Encourager les idées dans l’organisation suppose que les gestionnaires délaissent le pouvoir et vont chercher le meilleur de leurs employés qui leur suggèrent des solutions.
Bref, en tant que dirigeant, il faut faire preuve d’une certaine humilité.
Dans ce cas, la responsabilité du gestionnaire n’est plus exclusivement la prise de décision, mais d’encadrer les idées et son équipe qui évolue dans la direction choisie.
Résultat? Les employés sont mobilisés et le mode «silo» est altéré.
Tout cela afin d’instaurer justement un climat propice aux échanges d’idées.
Règle #2 : rassemblez-vous autour des bonnes idées
Nous avons maintenant des bonnes idées retenues.
Qu’est-ce qu’on fait?
D’entrée de jeu il ne faut pas avoir peur de se mouiller. On développe ces idées dans des groupes de travail. On mobilise les gens autour de ces idées. On est en mode création. On fait des essais et des erreurs.
L’adhésion à l’idée consiste donc à impliquer de petits groupes à faire des tâches spécifiques et progressives afin de concrétiser cette idée.
C’est en quelque sorte réussir à bien rassembler nos gens, développer la capacité de notre organisation en terme agilité et essayer de nouvelles façons de faire.
Pour avoir de l’adhésion, il doit y avoir des résultats perceptibles, quitte à prendre des plus petites bouchées afin de récolter des gains concrets.
Règle 3# : soyez rigoureux dans la mise en oeuvre des idées retenues
Le déploiement à grande échelle, demande de la persévérance dans la mise en œuvre et le maintien.
Mettre en place une idée nécessite énormément d’implication de tous ainsi que de la gestion du changement. Maintenir cette idée en place pour en faire une pratique courante demande aussi une rigueur à long terme.
Donc, comme gestionnaire, voici ce que vous devez faire :
-libérez les ressources pour avoir le temps de concrétiser le déploiement de l’idée.
-Impliquez-vous dans l’encadrement de votre équipe.
-assurez-vous que les actions soient prises.
-accompagnez les ressources lorsqu’elles sont aux prises avec des enjeux politiques.
Le rôle de vos employés est alors de faire des suivis avec vous, de mettre la main à la pâte au déploiement de l’idée et de maintenir le cap en fonction de l’objectif convenu.
En conclusion, Labatt a su se démarquer de la concurrence en réduisant de 14% sa consommation d’énergie et en réduisant de près de 46% sa consommation en eau.
Labatt semble avoir un système de gestion des idées qui va au-delà de la petite boîte à suggestions qui est toujours à l’écart et qui contient une ou deux idées, voire des plaintes…
La brasserie instaure un climat favorable aux échanges. Elle se donne aussi les moyens et s’adapte afin de mettre de l’avant les idées et en retirer des bénéfices.
Donnez-vous les moyens vous aussi et croyez en votre organisation.