Le renforcement du bitcoin se poursuit ce mardi alors que les autorités de la Corée du Sud assouplissent leur position à l’égard des cryptomonnaies.
Dans un revirement de rhétorique remarqué, alors qu’il a interdit le trading anonyme trois semaines plus tôt, le gendarme financier de Séoul a déclaré que des efforts seraient consentis pour «soutenir des transactions normales».
L’institution de surveillance financière sud-coréenne «encouragera» par exemple les banques à s’entendre avec les places de marchés dédiées aux devises numériques, qui échappent pour l’heure largement à la réglementation.
On observe dès lors un regain de demande sur les plateformes sud-coréennes Bithumb ou encore Upbit, où le jeton se transige à plus de 12300 $US. La différence de prix avec les données sur les places hors Corée du Sud, telles que Bitfinex ou GDAX, semble traduire un certain apaisement des investisseurs.
Sur les dernières 24h enregistrées par le site de référence Coinmarketcap, le BTC affiche ainsi un gain de 5% à 11700 $US, sa valeur de marché flirtant avec les 200 milliards (197,6 G$).
Cette tenue amène le cours du bitcoin à près du double de son récent plancher heurté au début du mois (5922 $).
Particuliers menacés?
L'agence de notation Standard and Poor's estime, dans une étude publiée mardi, que les cryptomonnaies sont avant tout des outils de spéculation et qu'elles n'ont pas la capacité de menacer la stabilité financière mondiale au cas où leur valeur s'effondrerait.
Pour S&P, les cryptoactifs ne pourront d’ailleurs durablement croître auprès des investisseurs institutionnels que s'ils sont régulés au niveau mondial.
En attendant, tout soubresaut des cryptomonnaies affecterait principalement les investisseurs particuliers, alors que l'exposition des grandes banques reste limitée, précise S&P.
Cela sonne sensiblement comme l'avis de dizaines d'économistes interrogés dernièrement par le Centre for Macroeconomics (CFM) et le Centre for Economic Policy Research (CEPR). «Les cryptomonnaies ne constituent pas une menace pour la stabilité du système financier, que ce soit maintenant ou au cours des deux prochaines années», concluait le sondage.