Vaas, l'imprévisible ennemi de Far Cry 3.
L’automne a été faste pour Ubisoft Montréal. Le studio de jeux vidéo a marqué la fin de l’année de son 15e anniversaire avec la parution de deux titres très attendus pour lesquels la réception a été exceptionnelle.
« Je n’en connais pas d’autre, des studios qui ont réussi à lancer deux gros jeux « AAA » avec succès dans un automne, comme ça », déclare avec fierté le PDG d’Ubisoft Montréal, Yannis Mallat. « On a le droit d’être fiers, ça finit très bien notre 15e anniversaire. »
Le 30 octobre dernier, Ubisoft lançait Assassin’s Creed III, le cinquième opus annuel de sa plus importante franchise, née à Montréal. Un mois plus tard, on annonçait en avoir déjà vendu plus de 7 millions d’exemplaires, du jamais vu en si peu de temps pour Ubisoft.
Mais le succès d’Assassin’s Creed était attendu, voire prévisible. Là où le studio montréalais a vraiment pris le monde du jeu vidéo par surprise, c’est avec son deuxième lancement automnal, celui de Far Cry 3, le 4 décembre dernier.
Avant même sa mise en marché, le jeu a commencé à susciter l’intérêt des amateurs grâce à des premières critiques particulièrement élogieuses. Les premiers joueurs ont à leur tour propagé la bonne nouvelle, de telle sorte que les ventes suivent une courbe « atypique », selon M. Mallat.
« En général, pour un jeu de ce genre, les ventes baissent de semaine en semaine. La deuxième ne rapporte que 50% de la première. Là, ça ne descend pas du tout. »
Ubisoft n’a toujours dévoilé aucun chiffre sur les ventes de Far Cry 3. Le site Internet VGChartz estime le nombre de copies écoulées lors de la première semaine à 1,43 million.
Traditionnellement, cette franchise était surtout populaire en Europe et avait de la difficulté à percer le très important marché américain. Cette édition pourrait enfin réussir l’exploit.
« Ça marche très bien des deux côtés, dit M. Mallat. Sur les forums et dans l’industrie, on commence à le comparer avec les gros jeux de tir à la première personne bien installés. Ça me fait dire qu’on est en train de créer quelque chose aux États-Unis. »
Cycles de 5 ans
Les lancements réussis d’Assassin’s Creed III et Far Cry 3 concluent une année au cours de laquelle Ubisoft Montréal a aussi volé la vedette de l’importante exposition annuelle E3, en juin, à Los Angeles.
En plus de ces deux jeux, les artisans montréalais avaient présenté pour la toute première fois Watch Dogs, une nouvelle franchise originale qui verra le jour en 2013 ou 2014.
« On dirait que tous les cinq ans, il y a quelque chose comme ça, on franchit une belle étape », dit le dirigeant du studio établi à Montréal en 1997. « En 2002, on a lancé Splinter Cell et montré à tout le monde que nous étions capables de faire de grands jeux. Et en 2007, c’était le premier Assassin’s Creed. »
Cette année de grâce a notamment valu à Ubisoft d’être nommé éditeur de l’année par le magazine spécialisé Edge et à Ubisoft Montréal d’être sélectionné parmi les 10 développeurs de l’année du prestigieux Gamasutra.