Nous avons choisi ces chefs d'entreprise, investisseurs ou consultants parce qu'ils ont fait du développement durable leur priorité bien avant qu'il ne soit devenu tendance. Ils ont tracé la voie dans un domaine où il reste beaucoup à faire. Découvrez ces passionnés qui jettent un regard éclairant vers l'avenir tout en lançant un appel aux élus pour mieux encadrer le secteur et soutenir les initiatives prometteuses.
Avocat titulaire d'un MBA, Marc Paquin est co-fondateur et directeur exécutif du Centre international Unisféra, fondé en 2002. Ce centre d'expertise sans but lucratif est voué à l'avancement du développement durable, en créant une passerelle entre chercheurs et décideurs.
Au fil des années, Unisféra a cumulé les collaborations prestigieuses avec des entreprises privées, mais aussi l'Organisation des Nations unies, la Banque mondiale, l'Organisation de coopération et de développement économiques et l'Agence canadienne de développement international et divers gouvernements.
Marc Paquin a une prestigieuse feuille de route : il a notamment été l'un des premiers professionnels à se joindre à la Commission de coopération environnementale de l'Amérique du Nord, où il a occupé diverses fonctions de 1995 à 2000. De 1991 à 1995, il fut conseiller en affaires gouvernementales et réglementaires à la vice-présidence environnement, d'Hydro-Québec. Il a collaboré au programme de recherche et de séminaires sur le commerce international et l'environnement de l'Académie internationale de l'environnement, à Genève. Il enseigne au Centre universitaire de formation en environnement de l'Université de Sherbrooke. Il a été l'un des quatre premiers formateurs canadiens certifiés par la Global Reporting Initiative.
L'engouement de Marc Paquin pour l'environnement remonte à 1992. " Les enjeux qui allaient être débattus au Sommet de la Terre, à Rio, m'intéressaient vivement. Par ailleurs, j'ai eu la chance d'avoir Pierre Marc Johnson comme directeur de thèse à l'Université McGill. À l'époque, c'était l'un des politiciens qui avaient le plus réfléchi à l'influence qu'allait avoir le développement durable sur les décisions gouvernementales. Sa vision et sa passion ont été communicatives ! " se souvient-il.
Comment inciter les entreprises, notamment les PME, à monter dans le train du développement durable ? " De plus en plus de grandes sociétés se dotent d'un code d'approvisionnement responsable, Wal-Mart par exemple. Par conséquent les PME qui voudront leur vendre des produits devront passer à l'action ", dit-il. D'ailleurs, il ne doute pas que conscience environnementale et affaires vont de pair. " Le développement durable, ça peut être payant à court et à long termes. Réduire ses émissions de GES est synonyme d'une meilleure gestion de la consommation de l'énergie, et donc d'une réduction des coûts. Pour les PME, le développement durable devrait se traduire en une boîte à outils s'appuyant sur les meilleures pratiques, qui permettrait d'en tirer rapidement des avantages concrets ", dit-il.